Défi pour la terre

L’autre jour, je découvrais via Vincent le petit livre vert de la fondation de Nicolas Hulot : un ouvrage qui donne des conseils sur la bonne attitude à avoir pour préserver son environnement. (J’ai d’ailleurs eu un peu de mal à le retrouver, vu que sur le site on me répondait toujours "no connect".)

Je suis très favorable à ce genre d’initatives, et moi-même j’essaye de faire un peu attention à ce que je fais : trier mes déchets, ne pas prendre trop ma voiture, éviter les sacs en plastique au supermarché, etc.

Mais alors, en lisant ce petit livre, j’ai découvert que pour préserver la planète, il faudrait que je change profondément mon mode de vie. Pour commencer, il faudrait que je déménage, car apparemment vivre dans un appartement n’est même pas imaginable. Il faut donc que je me trouve une maison individuelle. En même temps, il faut que je renonce à ma voiture en faveur des transports en commun. J’espère que je vais habiter près de la gare, mais sinon, il me reste l’option de ne plus travailler, puisque je vais faire moi-même mon compost pour faire pousser mes fruits et légumes dans mon jardin. Amoins que j’opte pour le télétravail : plus de déplacement, plus de pollution ! Dans ma maison, il faudra aussi que je refasse l’isolation, l’alimentation en eau, et que j’installe des panneaux solaires. Evidemment, si j’ai arrêté de travailler, je vais avoir du mal à financer tout cela, mais ça vaut le coup. En même temps que je fais tous ces travaux, je ne dois rien jeter, réutiliser les matériaux, les vieilles boîtes qui traînent dans mon grenier, faire un maximum de bricolage. Mais évidemment sans utiliser de produits qui risquent de nuire à l’environnement (peintures, colles).

Je ne sais pas ce que j’en attendais, mais devant un tel manque de conscience de la société dans la quelle on vit, de cohérence entre les actions et tout bonnement de crédibilité, j’ai décidé de passer mon chemin et de retourner sur le blog du défi pour la terre lancé il y a quelques temps sur le site vie publique. Et là, que lis-je : trois billets. le premier titre "Bienvenue sur le Blog du Défi pour la Terre". Le second, "Lancement du Défi pour la Terre". Et le troisième :

26.05.05 Actualité Merci pour votre engouement :)

Le Défi pour la Terre a révélé un engouement considérable pour l’environnement.
Nous avons reçu depuis l’ouverture du site un très (trop) grand nombre de messages. Nous sommes obligés de fermer temporairement ce blog afin d’accueillir dans de meilleures conditions les nouveaux commentaires.

Nous vous donnons donc rendez-vous sur ces pages dans quelques jours. En vous remerciant de votre patience.

L’équipe du Défi pour la Terre

Décidément, c’est un vrai défi, et la terre va avoir besoin de nous.
Bon faut pas seulement critiquer, il y a aussi des jolis tests rigolos sur le site pour calculer son impact sur l’environnement. Moi j’ai eu les félicitations du jury ! Et vous ?

Petit souci de validation

Un article paraît dans un journal. Bilan : 16 mort et une centaine de blessés. Une semaine plus tard, la rédaction s’excuse du manque de fiabilité de l’information diffusée. Oups.

Un type dépose quelques papiers dans une bibliothèque. Bilan : 20 millions d’exemplaires vendus dans le monde, un million en France.

On ne répétera jamais assez la nécessité de vérifier ses sources… de les citer… Et ça vaut aussi pour les"vraies" sources d’information et pas seulement les "knowledge blogs" sur lesquels on aimerait bien en savoir plus.

Ne dîtes plus « powerpoint »

C’est vrai, quoi, il ne faut pas dire "j’ai fait un powerpoint". A la limite, on fait un diaporama, et il y a d’autres outils pour en faire autant. En plus, je sais pas si vous avez remarqué, mais quand on le trimballe trop d’un ordinateur à un autre, le "powerpoint" peut parfois perdre une partie de son "power" (format fermé oblige).

Bref. Grâce à Librarian.net, on peut maintenant récupérer un petit "toolkit" pour faire des diaporamas en HTML. Très joli, intéropérable, imprimable, portable.

Je l’ai testé ; c’est sympa même s’il y a encore des adaptations à faire. Par contre il faut écrire codé comme on respire, pas forcément évident pour tout le monde. Et ça reste moins pratique pour les images.

A part ça, je m’en excuse d’avance mais je repars de nouveau jusqu’à la semaine prochaine. Après ça je ferai quelques efforts…

Pêle-mêle dans les cartons, 2

Toujours en plein déménagement, toujours dans les cartons. Voici ce que j’ai relevé d’intéressant dans mon aggrégateur ventru et débordant :

  • le 2005 special 301 report fait le point sur l’efficacité des droits de propriété intellectuelle dans 90 pays.
  • OAI une interview de la directrice d’OAIster et un témoignage sur la génération de métadonnées en Dublin Core avec un outil nommé My META Maker
  • un article dans Ariadne qui compare trois systèmes de gestion d’entrepôts de documents numériques : LOCKSS, EPrints et DSpace
  • des ressources sur la typographie et l’écriture sur le Web : ici et . J’ai bien apprécié ce site.
  • Dans le dernier Journal de l’IFLA il y a un article sur "Copyright Protection as Access Barrier for People who read differently" (p.52).

Bonne lecture et à dans quelques jours.

Pêle-mêle dans les cartons

Comme vous avez pu le remarquer, je ne suis pas très disponible en ce moment : c’est les vacances, je déménage, dans mon nouvel appartement je n’ai qu’une connexion RTC… et en plus mon hébergeur a des soucis avec ses bases MySQL. Bref, je fais de mon mieux, mais on a l’impression que je délaisse un peu le Figoblog ces derniers temps. Et c’est pas faux.

Sur le principe du carton dans lequel on fourre pêle-mêle, dans l’urgence, tout ce qu’on veut emporter en se disant qu’on fera le tri plus tard, voici donc ce que je peux vous proposer :

  • naissance de Digital Medievalist, une revue d’histoire médiévale en open access (le pendant anglo-saxon de notre médiéviste et l’ordinateur je présume)
  • la TEI a maintenant son wiki, un cadre collaboratif pour annoncer, travailler, partager ses feuilles de styles… un peu vide pour l’instant mais qui sait
  • une webographie sur la couleur pour bien assortir son site Web, à compléter chez les z’ed et chez Lithium. (Pour l’heure c’est plutôt les couleurs de mon salon qui me préoccupent, mais ça peut peut-être marcher aussi ;-)

Je recommande aussi la lecture d’un article sur le rôle des DRM dans l’open access : vous savez, les DRM, ces affreux trucs qui empêchent de faire ce qu’on veut avec les documents. Alors, peuvent-ils avoir une utilité pour le libre accès ? Aussi étrange que ça puisse paraître, la réponse est bien sûr : oui ! Car gérer automatiquement des droits d’accès, ce n’est pas seulement prendre des mesures de protection techniques commerciales. Cela peut aussi être encoder en RDF une licence Creative Commons qui permet de dire aux machines du monde entier qu’on garantit le libre accès à ce qu’on écrit. Et par exemple, de rechercher ces contenus libres avec Yahoo.

Merci à Peter Scott et à Peter Suber. Durée estimée des cartons pêle-mêle : au moins jusqu’à la fin des vacances scolaires…

Oui ou non ?

Quand je lis des arguments comme "moi, la Constitution, je l’ai pas lue, alors je dis non" mon sang ne fait qu’un tour. C’est pas comme si c’était difficile de trouver le texte, il suffit de taper constitution européenne dans son moteur de recherche préféré pour tomber dessus.

Bon, ceci dit, c’est vrai que le texte est long et particulièrement indigeste en PDF.

Si vous faîtes partie de ces gens qui pense que le PDF n’est pas forcément le meilleur format pour publier des textes lisibles sur le Web, vous pouvez aussi la consulter en HTML, et même, maintenant, en wiki sur NotreConstitution.net.

J’ai découvert ça sur Libé hier et c’est vraiment sympa comme site, la constitution est présentée de manière arborescente, mais on peut aussi faire des recherches (via le moteur de Jean Véronis ou un autre), cartographier les mots, et bien sûr, discuter en wiki autour du processus de référendum (pas du oui ou du non, ce n’est pas un site politique).

Pour ceux qui trouveraient ça encore trop compliqué, il peuvent même lire la constitution en langage texto. Alors franchement, de quoi se plaint-on.

Histoire libre

Should Historical Scholarship Be Free? Tel est le titre d’un article que l’on peut lire sur le site de l’Association des historiens américains. Comme on peut l’imaginer, il s’agit de débattre de l’opportunité et de la faisabilité d’appliquer les concepts de l’open access, bien connu en sciences dites dures, aux sciences historiques.

L’auteur de l’article brosse un panorama général accessible pour des gens qui n’auraient (presque) jamais entendu parler de l’Open access. Il termine par une liste de possibilités, incluant celle de faire participer les bibliothèques.

J’ai commencé par me dire, ah mon dieu, encore quelqu’un qui pense que les bibliothèques devraient faire de l’édition. Que nenni : les auteurs sont bien placés pour savoir à qui ils veulent confier leur travail pour le publier (à des éditeurs bien sûr). L’idée est donc tout autre : proposer aux bibliothèques de participer, à la fois financièrement (à la place de payer des abonnements), et par un effort d’archivage pérenne, à la conservation et la diffusion des journaux électroniques. Et en échange de ce service, les offrir en libre accès.

Evidemment, les bibliothécaires savent aussi faire du signalement, comme le montre cette page sur le site de l’Amercian Libraries Association, consacrée à l’histoire médiévale.

Merci à Open Access News et à ResourceShelf.

La numérisation de la Licorne

Ce matin avec mon petit déjeuner, j’ai savouré un article passionnant qui raconte l’aventure de la numérisation des tapisseries de la Chasse à la Licorne du Cloister’s Museum de New York.

Tout commence en 1998 au moment où on décide de rénover la salle où les précieuses tapisseries sont présentées. On en profite pour les rappatrier au Metropolitan pour les restaurer. Lorsqu’on les retire de leur cadre, on s’aperçoit que le dos des tapisseries, jamais exposé donc parfaitement protégé, est le miroir du recto mais avec des couleurs chatoyantes. On décide alors de numériser les tapisseries, recto et verso.

Un mécanisme compliqué est mis en place pour photographier les tapisseries, mètre carré par mètre carré (si je ne m’abuse sur les conversions de système métrique), avec des recouvrements qui doivent permettre de reconstituer virtuellement l’image complète. Les tapisseries sont posées horizontalement, face vers le bas.

Résultat de l’opération : deux semaines de prises de vues, 200 CD de photographies en haute résolution, prises dans les meilleures conditions techniques possibles. Et pourtant, au moment de reconstituer les images, impossible de faire converger les recouvrements d’images. Les images sont trop nombreuses et trop lourdes, mais même en les dégradant, on n’arrive à rien de satisfaisant et l’équipe abandonne.

En 2003, deux mathématiciens spécialisés dans le traitement des images numériques ressortent les CD et se penchent à nouveau sur le problème. D’abord, ils pensent que les photos ont été mal prises ou modifiées. Puis ils en viennent à cette conclusion : les tapisseries de la Licorne, présentées verticalement pendant tant de siècles, et tout à coup placées à l’horizontale, ont changé de forme, se sont relaxées, ont respiré, se sont contracté. Les fibres ont tourné et bougé. Les tapisseries faites de laine, sont des objets en trois dimensions, liquides, vivants. Entre chaque prise de vue, ces imperceptibles mouvements du matériau ont faussé l’exactitude du cadrage et transformé ce qui devait être une simple opération de puzzle numérique en véritable cauchemar.

Je vous passe les détails de l’équation nécessaire pour rétablir l’uniformité des images numériques. La morale de cette belle histoire, c’est que l’oeuvre ne se laisse pas capturer si facilement sous forme de zéros et de uns. Elle se tord, résiste, et dans sa sublime inexactitude, elle vit.

Merci à Digitization 101.

Les DRM ne sont pas « cool »

La première fois que j’ai entendu parler de Cory Doctorow, j’ai bien ri en lisant ce qu’il était allé raconter chez Microsoft sur les DRM . Non pas parce que c’était drôle en soi, mais parce qu’il avait une façon vraiment réjouissante de présenter les choses (surtout face à Microsoft).

Bref. Le revoici, toujours aussi virulent, dans un texte qui explique les méfaits des DRM pour les pays en voie de développement. Un texte intéressant et effrayant.

En parlant de ce sujet épineux devant une assemblée d’archivistes il y a peu, je me faisais la réflexion qu’il y avait encore du travail à faire, dans les institutions de conservation en France, pour susciter une réelle prise de consience. Les mesures techniques de protection des droits sont menaçantes pour le domaine public et pour l’accès aux documents – en particulier pour des documents qui n’ont absolument rien à faire gagner à qui que ce soit en étant verrouillés.

Ceci dit, j’ai l’impression que les choses ne sont pas forcément beaucoup plus claires aux Etats-Unis, confère ce billet sur Librarian.net, qui trouve que les bibliothécaires de la NY Public Library ne sont pas "cool" à cause des restrictions qu’ils mettent sur l’utilisation des documents.

Or, si on regarde de plus près lesdites restrictions , on s’aperçoit qu’elles concernent exclusivement la réutilisation des images à des fins commerciales. Je ne trouve pas, pour ma part, que ce soit une marque de manque d’ouverture que d’avoir de telles restrictions. C’est toujours rageant de voir que des images diffusées gratuitement grâce à des fonds publics sont revendues sous forme de CD-rom hors de prix par des éditeurs peu scrupuleux. Ce type de restriction juridique est donc à mon avis justifié, et d’ailleurs il rappelle la licence Creative Commons, dont l’objet est justement de permettre la diffusion la plus large possible des oeuvres tout en respectant leur auteur et le choix d’ouverture fait par celui-ci.

En suivant les liens, j’ai aterri sur cet article dans lequel un archiviste met en relation les notions de valeur des documents (ici les documents d’archives ou les manuscrits), de mission de service public et d’exploitation économique des fonds (par la revente de reproductions par exemple). Je ne l’ai pas lu en entier mais ça a l’air intéressant.

Merci à Open Access News pour le premier clic.

www.figoblog.org

Ca y est je me suis lancée : j’ai acheté un nom de domaine ! Grâce aux bons offices de mon geek, tout semble fonctionner correctement et la nouvelle adresse qui s’affiche est http://www.figoblog.org.

La bonne nouvelle, c’est que si un jour je change d’hébergeur, je pourrai garder mon nom de domaine et j’aurai des URI cool qui ne changent pas.

La bonne nouvelle, c’est que tous les liens qui ont été posés vers les anciennes URL des billets continueront à fonctionner. Ils seront redirigés automatiquement vers la bonne URL.

La bonne nouvelle, c’est aussi que même si vous oubliez de mettre à jour votre fil RSS, il continuera à fonctionner.

La bonne nouvelle encore, c’est que maintenant je ne suis plus anonyme du tout !

La mauvaise nouvelle, quelle mauvaise nouvelle ? Y en a pas !

Mise à jour :

Ca a l’air de bugger quand même pour les fils RSS. Mettez à jour vos fils :

Comme ça, ça devrait aller mieux !