La première fois que j’ai entendu parler de Cory Doctorow, j’ai bien ri en lisant ce qu’il était allé raconter chez Microsoft sur les DRM . Non pas parce que c’était drôle en soi, mais parce qu’il avait une façon vraiment réjouissante de présenter les choses (surtout face à Microsoft).
Bref. Le revoici, toujours aussi virulent, dans un texte qui explique les méfaits des DRM pour les pays en voie de développement. Un texte intéressant et effrayant.
En parlant de ce sujet épineux devant une assemblée d’archivistes il y a peu, je me faisais la réflexion qu’il y avait encore du travail à faire, dans les institutions de conservation en France, pour susciter une réelle prise de consience. Les mesures techniques de protection des droits sont menaçantes pour le domaine public et pour l’accès aux documents – en particulier pour des documents qui n’ont absolument rien à faire gagner à qui que ce soit en étant verrouillés.
Ceci dit, j’ai l’impression que les choses ne sont pas forcément beaucoup plus claires aux Etats-Unis, confère ce billet sur Librarian.net, qui trouve que les bibliothécaires de la NY Public Library ne sont pas "cool" à cause des restrictions qu’ils mettent sur l’utilisation des documents.
Or, si on regarde de plus près lesdites restrictions , on s’aperçoit qu’elles concernent exclusivement la réutilisation des images à des fins commerciales. Je ne trouve pas, pour ma part, que ce soit une marque de manque d’ouverture que d’avoir de telles restrictions. C’est toujours rageant de voir que des images diffusées gratuitement grâce à des fonds publics sont revendues sous forme de CD-rom hors de prix par des éditeurs peu scrupuleux. Ce type de restriction juridique est donc à mon avis justifié, et d’ailleurs il rappelle la licence Creative Commons, dont l’objet est justement de permettre la diffusion la plus large possible des oeuvres tout en respectant leur auteur et le choix d’ouverture fait par celui-ci.
En suivant les liens, j’ai aterri sur cet article dans lequel un archiviste met en relation les notions de valeur des documents (ici les documents d’archives ou les manuscrits), de mission de service public et d’exploitation économique des fonds (par la revente de reproductions par exemple). Je ne l’ai pas lu en entier mais ça a l’air intéressant.
Merci à Open Access News pour le premier clic.