Recherche : bilan personnel 2023

Quitter la conservation pour aller sur un poste d’enseignant-chercheur, cela implique de consacrer une partie de son temps à la recherche et ses activités connexes : conférences et publications. 2023 a été ma première année complète en la matière ; dans un esprit « science ouverte », voici donc le bilan de mes activités de recherche l’année passée (ça me sera surtout utile quand on me demandera d’en rendre compte :-)

Mes sujets et projets de recherche

Dans la continuité de ma thèse, mon champ de recherche porte sur la patrimonialisation du numérique et plus spécifiquement, le processus qui conduit à l’émergence de nouveaux objets patrimoniaux reflétant la culture numérique, ainsi que l’évolution des institutions patrimoniales en matière de gestion de leurs collections numérisées ou nées-numériques. C’est un sujet qui ouvre pas mal de pistes, et j’ai donc décidé de concentrer mon effort sur deux pôles principaux : les archives du web d’une part, et l’intelligence artificielle dans les institutions patrimoniales d’autre part.

L’année 2023 a ainsi été marquée par la fin du projet ResPaDon, dans lequel je suis restée engagée après mon départ de la BnF, et qui nous a occupés avec l’organisation d’une journée d’étude professionnelle conclusive et du colloque international de fin de projet. J’ai par ailleurs poursuivi mon implication dans AI4LAM où j’ai assuré une deuxième année de co-présidence du secrétariat avec Neil Fitzgerald. Cette deuxième activité m’a valu pas mal d’invitations à divers événements.

Sinon, j’ai passé une bonne partie de l’année à travailler sur le manuscrit d’un livre qui devrait paraître en 2024 aux éditions de l’École des chartes, et qui reprend en partie le mémoire de mon doctorat sur travaux (enrichi, élargi et pas mal réécrit). Ce qui ne m’a pas empêchée d’écrire quand même quelques articles !

Bilan complet ci-dessous.

Conférences, journées d’études, colloques…

L’année 2023 a été riche en événements, au-delà des temps forts qu’ont été les rencontres que j’ai contribué à organiser, à savoir le colloque ResPaDon « Le web : source et archive » en avril à Lille et la conférence annuelle de la communauté AI4LAM à Vancouver. J’ai aussi été impliquée dans les comités scientifiques de la journée d’études des doctorants du Centre Jean-Mabillon et de celle de l’ADEMEC sur l’open data. J’ai eu pas mal d’occasions d’animer ou participer à des tables rondes en lien direct avec mes activités (dans ResPaDon, dans AI4LAM ou encore dans le master TNAH). Mais c’est aussi une année où je me suis autorisée à passer une tête pour le plaisir, virtuellement ou pas, dans des conférences où je n’avais pas de présentation à faire ni de table ronde à animer… Par exemple le super webinaire du C2DH sur les usages pédagogiques de Chat-GPT (enregistrement disponible), la journée d’études NumFem2023 du CIS (Le numérique comme méthodes et terrains. Perspectives féministes), un atelier sur le Linked Art adossé à EuropeanaTech et un autre organisé par le SCAI sur l’utilisation de l’IA dans les sciences du patrimoine. Et tout ça était vraiment passionnant !

Je liste ci-dessous les événements dans lesquels je suis intervenue, en commençant par celles qui ont donné ou donneront lieu à des publications :

Voici maintenant les conférences où j’ai fait des présentations sans publication (parfois avec captation vidéo néanmoins) :

Et pour finir, les contributions à des tables rondes ou des présentations plus informelles :

Publications

Sinon, un enseignant-chercheur, ça publie ;-) Et ça tombe bien, c’est une activité que j’apprécie particulièrement. Alors si je prévois surtout d’en récolter les fruits en 2024 avec mon livre, voici quand même un bilan plutôt positif pour cette année :

  • J’ai publié dans la revue Balisages de l’ENSSIB (n°6) un article scientifique intitulé « Trente ans de numérique à la BnF. Devenir d’une utopie. » Lui aussi est essentiellement tiré de mon mémoire de doctorat, mais la partie méthodologique est toute neuve.
  • J’ai eu le privilège d’être invitée à préfacer l’ouvrage de Véronique Mesguich, Les bibliothèques face au monde des données (Presses de l’ENSSIB, 2023). Une très bonne entrée en matière pour tous les professionnels qui s’interrogent sur ces questions, et y trouveront une vision panoramique de la situation actuelle.
  • J’ai également contribué au très riche numéro de Culture et Recherche sur la science ouverte paru cette année (n°144, printemps-été 2023) en rédigeant un très court article sur les données FAIR, illustré d’un sketchnote maison que j’ai le plaisir de vous offrir ici en CC-BY-NC comme tous les contenus de ce blog ;-)

Blog qui n’était pas en reste puisque cette année j’ai publié 3 billets (waouh -_-) :

Si j’arrive à tenir mes bonnes résolutions, l’année prochaine je ne compterai pas tous les billets dans les publications parce qu’il y en aura trop ! On prend les paris ?

Le grenier

Oh trop fou ! Ce ne serait pas la clef de mon blog, coincée là entre une soutenance de thèse, une pandémie et un gros tas de bazar ? Elle est un peu rouillée, je me demande si elle marche toujours…

(Essuie la clef avec son écharpe et la glisse dans la serrure.)

Bah ! Pouah ! Kof kof kof ! Y en a de la poussière là-dedans !

(Écarte quelques toiles d’araignées et attrape le premier papier qui traîne.)

Oh ! Trop drôle, mon dernier billet ! Je parlais de la conférence Fantastic futures à Stanford… je faisais un teasing de dingue, j’y croyais vraiment, que j’allais organiser une conférence internationale en décembre 2020, ah ah ! Bon au final elle a bien eu lieu… avec un an de retard. Et puis c’était pas vraiment comme les conférences du monde d’avant, il faut bien le reconnaître… mais c’était chouette. Il nous reste les vidéos et les supports. Et le super article de Céline dans le BBF. Bon c’est sûr, plein de gens n’ont pas pu venir à cause de la crise, tout ça, mais on va jouer les prolongations pendant les community calls d’ai4lam les 15 février et 15 mars…

Tiens c’est quoi ce truc ?

(Ouvre un grand coffre rempli de paperasse.)

Oh !!! Ma thèse ! Enfin je veux dire, mon doctorat sur travaux. « Le numérique en bibliothèque : naissance d’un patrimoine : l’exemple de la Bibliothèque nationale de France (1997-2019). » Rien que ça. Genre, il y a deux fois deux points dans titre, je ne doute de rien, moi… Heureusement qu’ils n’interdisent pas les titres à rallonge pour mettre en ligne dans Hal, sinon j’aurais l’air maligne ! N’empêche, c’était sympa cette histoire d’émotions patrimoniales. J’en avais même fait un article dans la Revue de la BnF. Et puis la soutenance… une vraie soutenance dans la salle Léopold Delisle de l’Ecole des chartes, en présentiel comme on dit maintenant. Et sans masques ! On a revécu toute l’histoire de la BnF sur les 25 dernières années… d’ailleurs ça a atterri dans le livre sur l’Histoire de la Bibliothèque nationale de France qui sort cette année à l’occasion de la réouverture de Richelieu. Que des bons souvenirs, quoi.

(Se remet à fouiller à droite et à gauche.)

Il doit bien y avoir encore quelques trucs intéressants là-dedans… L’ouverture du DataLab en octobre 2021… Le Schéma numérique 2020 de la BnF… La recette du pain d’épices… Mais où est ce fichu… Ah ! Le voilà ! Il n’est pas beau, ce numéro de Chroniques spécial intelligence artificielle ? Si j’avais su il y a deux ans que cette technologie prendrait une telle place dans ma vie… En tout cas, les illustrations sont magiques et il contient un joli portrait professionnel de votre serviteuse. Cela fait quand même plus sérieux que le selfie pris dans mon bureau pour illustrer mon interview sur Europeana Pro ! Ah, le plaisir de fouiller dans les greniers pour retrouver de vieilles photos ! Il n’y a rien de tel.

Tiens, voilà autre chose…

(S’approche d’un mur couvert de post-its à moitié décollés.)

Mes challenges personnels pour 2022, tout un programme. « Arrêter de fumer… Publier ma thèse… Voyager au Danemark ou en Irlande… » T’as raison, l’espoir fait vivre. Et tiens, « Ecrire sur mon blog » ! Eh bien voilà au moins une case que je peux cocher. Restons positifs :-) (mais pas au Covid >_<)

Le Figoblog nouveau est arrivé

Pour fêter en beauté le nouveau cru 2015, le Figoblog fait peau neuve.

Ça fait du bien (le design du site n’avait pas été rénové depuis 2008) mais surtout, mon très cher administrateur du site et moi-même avons décidé d’aller dans le sens de l’histoire. Nous abandonnons un système basé sur un logiciel open source et une exploitation internalisée (dans notre salon) pour aller vers une plateforme en SAAS (Software as a service).

Cette évolution va certes limiter un peu les fonctionnalités, mais elle permettra au Figoblog de bénéficier régulièrement et sans douleur des améliorations courantes de la plateforme et de son support. Par exemple, je devrais voir disparaître mes problèmes de spam et vous pourrez de nouveau mettre des commentaires (youpi !) Finis les thèmes mitonnés à la main avec notre plus beau Photoshop+CSS, là aussi je rentre dans le rang en adoptant l’un des nombreux thèmes librement disponibles.

Par ailleurs je quitte Drupal pour WordPress, non pas parce que je n’étais plus heureuse avec Drupal (et nous resterons bons amis) mais parce que les fonctionnalités de WordPress sont suffisantes pour mes besoins.

Bon, il y a juste un « léger » « petit » inconvénient : dans l’opération, toutes les URL des anciens billets vont être perdues. Pensez également à rafraîchir vos flux RSS. Je pense que la page 404 va être la plus visitée du site pendant un temps. Ah, les identifiants pérennes…

Nouveaux horizons

En ce premier avril 2011, il est temps pour moi de découvrir de nouveaux horizons. Après presque 8 années au service de la bibliothéconomie, dans ce qu’elle a de plus traditionnel et de plus innovant tout à la fois, et au sein d’une institution toujours merveilleuse même si parfois effrayante, il est temps pour moi de passer à autre chose.

Je suis impatiente d’apprendre de nouvelles choses, de rencontrer de nouvelles compétences, d’explorer ces nouveaux horizons qui s’ouvrent à moi. J’espère que toute cette nouveauté me poussera à reprendre plus souvent ma plume numérique pour venir ici noircir quelques pixels.

Il se pourrait toutefois que vous voyiez ce blog s’infléchir légèrement vers des préoccupations parfois plus muséologiques (entre autres) que bibliothéconomiques… Enfin si j’ai le temps de bloguer, car le projet qui m’attend va requérir toute mon attention et mon énergie.
Enfin, si je m’éloigne des bibliothèques, ce n’est que pour mieux revenir vers le numérique. D’ailleurs, elles ne seront pas loin, au moins pour deux d’entre elles ;-) Et le Web sémantique restera, pour longtemps je pense, un de mes sujets de préoccupation préférés.

Pour accompagner ce changement, j’ai aussi décidé d’arrêter définitivement la confiture de figues. C’est vrai, au bout d’un moment, on finit par se lasser de manger tout le temps la même confiture. Je vais donc rebaptiser ce blog « Fraisoblog : un blog sur la muséologie, le Web sémantique et la confiture de fraise ». Ça le fait, non ?

PS : un poisson s’est glissé dans ce billet, saurez-vous le retrouver ?

Figues officielles

Il semblerait, ainsi que me le signale un aimable lecteur, que ce soit aujourd’hui le jour de la figue. Je remercie donc la bibliothèque des sciences de l’antiquité de Lille 3 pour ce délicieux billet.

Ceux qui sont libres ce week-end peuvent aller célébrer cet important événement à Vézenobres dans les Cévennes. Je remercie mon collègue de la médiathèque d’Alès pour l’invitation, malheureusement ce ne sera pas pour moi cette année…

Enfin, sachez que si vous cherchez une source de référence sur la figue, vous trouverez un article de près de 15 pages dans le Journal officiel du 2 février dernier. Il s’agit du décret portant sur l’appellation « figue de Solliès » AOC. Vous y trouverez une description très extensive du produit, comment il est élaboré, et toute l’histoire de la culture de la figue dans la région.
Merci ici encore à un de mes chers lecteurs (je ne sais pas ce que je ferais sans vous, les amis).

Les figues de Solliès sont actuellement en vente chez votre primeur préféré, et elles sont excellentes cette année. Lâchez-vous !

La journée du non-patrimoine

Et si aujourd’hui, justement, c’était le jour où je ne me préoccupais pas de l’accès de tous à la culture, de la conservation et de la transmission du patrimoine, de la médiation et de l’accès du grand public aux œuvres, de la diversité et de la richesse des contenus, de la trouvabilité de l’aiguille dans la botte de foin, de l’usager et de ses usages multiples, de l’élaboration de la connaissance et du savoir, de l’émulation culturelle des communautés, du positionnement de la collection dans l’espace et le temps, de la qualité de la donnée qui fait la qualité de l’expérience utilisateur, de la découverte et de la sérendipité, de l’exception qui rend la règle encore plus magnifique, des siècles qui nous contemplent, du grand, du beau, et de l’ancien.

Aujourd’hui, c’est ma journée du non-patrimoine.

Un goût d’été

Ce midi, dernier verre de Pastis bleu sur la terrasse, dans le vent de la mer.

Je mets mes dernières figues du Var en pots (de confiture) avant de repartir pour Paris.
Y aura-t-il des figues à Milan ???

Adorables figues

On m’a signalé récemment la parution de cet ouvrage essentiel : La communauté des adorateurs du figuier par Franck Berthoux. D’après la 4e de couv. (ill. en coul.), ladite communauté, dont le sigle ressemble furieusement à celui d’un organisme dont la générosité me tient à coeur ces derniers temps, était une espèce de secte qui défendait l’idée que la pomme d’Adam et Eve était en fait une figue. Il faudrait que j’y jette un oeil, moi qui suis une adoratrice reconnue de la figue ;-)

J’en profite pour vous donner un petit conseil automnal. Les figues n’étant pas excellentes cette année, choisissez-les très mûres ; le meilleur signe est que sous la base de la figue on voit la chair rouge à travers une déchirure en forme d’étoile… Si vous en achetez toute une barquette et que celles du fond, malgré une couleur sympathique, restent obstinément dures comme du bois, voici une recette qui permet de les recycler :

– couper les figues en 4
– les faire revenir 2 minutes à feu vif avec une noisette de beurre
– ajouter 1/2 sachet de sucre vanillé
– faire revenir encore 2 minutes en remuant délicatement (pour ne pas faire la charpie)
– servir avec une boule de glace à la vanille.
C’est très bon !

Merci au dépôt légal pour la référence du livre.

Postez des figues !!!

Si vous n’avez pas assez d’imagination pour savoir quoi offrir à vos amis pendant ces vacances, rassurez-vous : les bureaux de poste du Var s’en sont chargé. Ils ont inventé un concept, le « coliVar », qui vous permet d’envoyer en 48h un colis contenant des produits du pays, sucrés ou salés. Selon la formule choisie, votre colis comportera notamment :
– de la confiture de figues de Solliès,
– de la pâte de fruits à la figue,
– des figues confites de Solliès,
– de la moutarde à la figue,
– du confit de figues.
Evidemment, il ne leur est pas venu à l’idée de proposer un « coliFigue » dans lequel on trouverait tous ces produits et que ceux-là… Je devrais leur suggérer l’idée. Bien sûr, tout ça ne vous concerne que si vous passez vos vacances dans le Var.

Sinon, dans les nouveaux produits à la figue à ne pas rater cet été, j’ai relevé :
– la moutarde à la figue justement, assez bizarre mais ça se marie bien avec les grillades et leur donne un petit goût sucré
– le chocolat Côte d’Or figues et amandes : si vous en trouvez, il est assez bon, un peu trop sucré à mon goût et on ne sent pas vachement la figue, mais quand même, du chocolat à la figue, ça ne se rate pas
– les galettes Saint-Michel à la figue et à l’huile d’olives : elles sont excellentes vraiment, surtout si vous aimez les gâteaux pas trop sucrés.

Blog en pause

A ceux qui suivent ce blog depuis quelques temps, il n’aura pas échappé que je viens d’accueillir dans ma vie un nouveau petit amateur de figues. A l’heure qu’il est, il a 10 jours et pèse un peu plus de 3,5 kg. Il fait la fierté de son papa, le bonheur de sa grande soeur, et la joie de sa grand-mère… et non, lui il ne blogue pas encore ;-)

Maintenant, essayez de vous concentrer sur la bibliothéconomie quand vous dormez 4h par nuit (en 4 fois), que vous avez en permanence une main prise par le lait, les couches ou les stratégies d’endormissement par surprise, et que toutes les 2 heures retentissent de grands cris affamés…

Bref, ce blog va rester en jachère encore quelques temps. Patience…

Ps : je remercie tous les biblioblogueurs qui m’ont envoyé leurs félicitations par les différents canaux de ma vie virtuelle, de Gmail à Facebook en passant par Twitter… Excusez-moi de ne pas vous répondre à chacun, le coeur y est et je reste silencieusement attentive aux péripéties de la biblioblogosphère !