L’imaginaire du livre, très puissant dans notre société, en fait un objet sacralisé ce qui peut expliquer certaines réticences à passer à autre chose. (Je répète que ce pauvre Gutenberg n’a pratiquement rien à voir là-dedans).
Qu’est-ce qui explique notre attachement viscéral au codex, qu’on pourrait aussi appeler le tourne-page ? Je ne résiste pas à l’envie de vous proposer sur le sujet une petite citation à la manière de Got :
L’essor du livre-cahier de notes et son passage au livre proprement dit, nous le devons d’abord aux chrétiens et d’une manière générale aux mouvements de religion personnelle du début de notre ère (…) De plus, pour les chrétiens, l’usage du codex leur permettait de se distinguer des Juifs dont les textes sacrés étaient présentés sous forme de rouleau. Ils le sont encore : la Torah, la loi juive, est restée un volumen, unique survivance, dans notre monde, du type de livre usuel dans l’antiquité.
C’était dans Les collections de l’Histoire, oct-dec. 2005 : "Du papyrus au papier, l’invention du livre" entretien avec Jean Irigoin de l’Institut de France.
J’espère que Zid dans son nouveau chez lui Médiévizmes aura quelque chose à dire là-dessus ;-)
pourquoi des architectes ?
Bonne idée. Intéressant, le concept de codex = sacré. Je m’y colle dès… euh… demain ? Une note bien vite.