Got est un blogueur méthodique et scrupuleux, on se croirait dans un guide touristique, et je vous garantis qu’il passe au moins une heure sur chaque billet. Prenant pitié, j’ai finalement accepté de le relayer pour la suite (je sais, on vous assomme, c’est pénible, mais dès demain on n’aura de nouveau plus de connexion donc ça sera terminé). Enfin vous m’excuserez si je ne suis pas aussi efficace.
Donc voilà, on quitte Lagrasse, ses petites rues médiévales, son abbaye, ses sablés à la figue (les meilleurs du monde certainement) et le calvaire continue : traverser ces contrées magnifiques où les figuiers poussent comme de la mauvaise herbe, chargés à en crouler de fruits… pas encore mûrs. C’est la vie (la prochaine fois je fais ça trois semaines plus tard).
Donc on arrive à Fontfroide, une abbaye superbe, isolée, grande, belle, magnifique. Les propriétaires privés ont un goût singulier en termes de lampes et de ferronerie, mais globalement c’est superbe comme le montre la première photo. Cette visite est recommandée également par Zid .
Le problème ça a été de trouver un endroit où s’arrêter pour pique-niquer, sans avoir l’impression de se prendre pour Roger qui sort sa glacière et sa table pliante sur un parking au bord de la route. On est tombés à Bizanet sur un joli lavoir (photo 2) encore en activité apparemment aussi incroyable que ça puisse paraître. En voyant le site je constate qu’il y avait plein d’autres choses à voir à Bizanet mais on a loupé le coche.
Et bref, on a enfin tracé la route jusqu’à Carcassone et là… On a failli faire demi-tour, c’était pire encore que Villefranche de Conflent. Un monde, vous imaginez pas. Plutôt que de renoncer, on a bifurqué vers le sud pour visiter Saint-Hilaire, une mignonne petite abbaye romano-gothique du XIXe siècle où les architectes diocésains se sont beaucoup amusés visiblement. Il y a quand même un superbe sarcophage-autel (?) du maître de Cabestany sur la vie de St-Sernin (photo 3 – St Sernin ou St Saturnin est le type avec le livre pour montrer qu’il évangélise les foules, et les autres c’est des romains en train de l’arrêter, avec des têtes d’animaux entre les jambes pour montrer que c’est des vilains barbares) et un plafond peint du XVIe siècle très amusant aussi.
Après on est retournés à Carcassonne mais c’est une autre histoire…
Bienvenue dans notre belle région aux deux adorateurs zélés de la figue souveraine !
Merci beaucoup énormément à la folie sur votre partage d’information sur le Web Sémantique (sujet ô combien complexe et enrichissant).
Tant que vous êtes dans la région, jetez un oeil aux chateaux cathares et si possible assistez à la prestation d’un merveilleux conteur (je ne me souviens plus de son nom) dans le chateau de Montségur. Là où brulèrent plus de 200 parfaits et qui alimentent de nombreuses légendes (cf. Peter Berling auteur du roman Les Enfants du Graal). Bonnes vacances !
Ah! La Grasse, Fontfroide, les châteaux du Languedoc! Malgré mes déboires languedociens, j’ai eu le bonheur de voir tout cela et de vous précéder sur les sites! Même Carcassonne, qui est une horreur touristique… Faudra que je blogue, le temps de retrouver un peu de courage… Mais le plus amusant reste votre passage à Bizanet, qui est tout simplement… le lieu de ma villégiature d’il y a trois semaines! Pas de regret pour les quelques petites choses que vous auriez loupées sur place: je les ai vues, c’était bien mais pas essentiel. J’ai passé de bons moments à rêver près de ce lavoir ou encore à lire sur la place de Bizanet. Je recommande le petit bistrot juste à côté de l’église: le vin y est frais et bon, pas cher, avec plein d’olives (non, pas de figues, désolé), et le vent qui s’engouffre dans la ruelle rafraîchit les lecteurs d’Apollinaire (les autres aussi) lors des longs apéros solitaires.