L’identification pérenne des ressources numériques (4)

Dans les épisodes précédents (1, 2, 3), nous avons vu :

  • les objectifs de l’identification pérenne des ressources numériques
  • les principales fonctionnalités des identifiants
  • les caractéristiques communes aux différents systèmes existants.

Aujourd’hui, je m’attaque à deux compléments indispensables de l’identifiant : le résolveur, et les métadonnées.

Le contexte de l’identifiant pérenne doit permettre de savoir à quoi celui-ci correspond et d’accéder à la ressource elle-même. Pour reprendre une métaphore que j’ai déjà utilisée : si on a votre nom, et qu’on veut vous trouver, il y a deux possibilités. Soit on dispose d’autres informations sur vous : votre photo, votre numéro de téléphone, votre adresse, votre CV ou n’importe quoi d’autre incluant dans le meilleur des cas votre adresse : ce sont les métadonnées. Soit on consulte un annuaire qui va donner l’adresse correspondant à ce nom : c’est le résolveur.

L’un n’exclut pas l’autre évidemment. On peut avoir un identifiant associé à des métadonnées et en plus un résolveur qui va donner l’URL correspondante.

Certains systèmes d’identification pérenne vont demander ou recommander la saisie de métadonnées conjointement avec l’enregistrement de la ressource. C’est le cas par exemple de DOI et de ARK.

D’autres systèmes sont dédiés à l’échange de métadonnées, mais incluent ou nécessitent un système d’identification pérenne pour accomplir leur rôle, qui est de donner accès à la ressource elle-même. Parmi ceux-ci on peut citer le protocole OAI-PMH.

Le rôle du résolveur d’identifiants est de faire correspondre au nom de la ressource son adresse réelle. Le résolveur peut être interne à l’institution qui donne les noms, ou externe et géré par une autorité indépendante.

Pour donner un exemple : la Library of Congress dispose de son résolveur qui fonctionne pour les identifiants DOI et Handle. On dispose d’un identifiant comme : doi:10.1045/january2005-fox, et il suffit de le faire précéder par l’adresse du résolveur pour accéder à la ressource : http://hdl.loc.gov/doi:10.1045/january2005-fox. Notez qu’il s’agit d’une simple fonction de résolution ; la ressource prise en exemple n’a aucun rapport avec la Library of Congress.

Le service PURL d’OCLC est un autre exemple de résolveur assuré de manière externe.

La combinaison du type de résolveur et du type de métadonnées associés à chaque système d’identification vont être un facteur de choix déterminant. Ils constituent le coeur du système, qu’il faut confronter avec les fonctionnalités attendues : par exemple, la possibilité de gérer plusieurs niveaux de granularité, la simplicité des mises à jour, la gestion des versions différentes d’une même ressource, etc.

Et voilà, j’en ai terminé avec cette introduction sur la problématique des identifiants pérennes des ressources numériques. Je rends justice à Diana Dack dont le rapport pour la National Library of Australia, bien que datant de 2001, reste encore largement d’actualité et a été ma principale source d’inspiration (attention le lien ne marche pas bien avec Firefox, il faut IE).

Dans une deuxième phase, il faudrait travailler sur la description de chaque système dans une approche comparative. Je ne sais pas si le Figoblog est le lieu pour faire cela… si vous pensez que oui, exprimez-vous dans les commentaires. Sinon j’en resterai là.

Publicité

4 réactions sur “L’identification pérenne des ressources numériques (4)

Les commentaires sont fermés.