To be or not to be

L’opinion d’une partie de la profession selon laquelle le métier de bibliothécaire serait voué à une lente mais inexorable agonie me laisse songeuse.

Quand je disais que le match Bibliothécaires vs. Google n’étais pas gagné, ou plutôt pas perdu, de notre point de vue, je n’imaginais pas que le directeur technique de Google lui-même, Craig Silverstein, apporterait de l’eau à mon moulin en déclarant :

My guess is about 300 years until computers are as good as, say, your local reference library in doing search. But we can make slow and steady progress, and maybe one day we’ll get there.

Merci, Merci, c’est trop d’honneur.

L’idée que le professionnel de l’information est la personne la plus apte à maîtriser les énormes flux d’information de la société du même nom, en toute complémentarité avec les robots googeliens et autres moteurs automatisés, est partagée par d’autres. En témoignent l’article de Dider Frochot sur Defidoc, ou encore l’interview de Marcus P. Zillman par Robert Good, intitulée The Future Of News: The Digital Information Librarian. Le grand atout du bibliothécaire de demain résiderait donc dans ses compétences en recherche documentaire, ainsi que dans sa capacité à traiter l’information de manière structurée.

Son deuxième atout, c’est bien sûr la bibliothèque. Une bibliothèque consciente de ses grandes missions, conserver, décrire, donner accès, et capable de les transposer au monde du numérique. Et quel plaisir de voir les adeptes de Google s’émerveiller devant les richesses, complémentaires à leurs trouvailles sur le Web, qu’ils découvrent dans les bases de données des bibliothèques publiques.

Merci à LISNews, Outils Froids, Library Link of the Day et RessourceShelf pour l’espoir.

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