Organisation de la préservation numérique dans les BN

Ces derniers temps, quand je réussissais à m’arrêter de courrir deux minutes, je mon plongeais dans la lecture de ceci : Networking for digital preservation. Current practice in 15 national libraries. Rapport d’Ingeborg Verheul de la KB pour l’IFLA en 2006 sur un sondage effectué auprès de 15 bibliothèques nationales dans le monde sur leurs pratiques en terme de préservation numérique.

Je m’intéressais en particulier aux aspects organisationnels, qui sont bien mis en valeur dans ce rapport : que faut-il comme structure, entités, organisation pour savoir faire de la préservation numérique dans une bibliothèque nationale ?
Malheureusement, je manque d’énergie pour structurer vraiment ma pensée mais je vous livre en vrac quelques réflexions qui m’ont été inspirées par cette lecture.

La première, c’est que cette étude a été réalisée pour une section de l’IFLA qui s’appelle ICABS (Ifla-CDNL Alliance for Bibliographic Standards). On pourrait se demander, à priori, pourquoi des gens versés dans le biblographique s’intéresseraient soudain à la préservation numérique… Je crois que la réponse réside dans le fait que la préservation numérique est avant tout une question de bonne gestion de l’information (vous vous souvenez, les fameux « paquets » dans l’OAIS…)

Du coup on pourrait se demander, et la question est soulevée dans le rapport, si la préservation numérique doit vraiment être rapprochée de la conservation « traditionnelle ». Jusqu’à un certain point, elles jouent dans des cours bien différentes, mais elles peuvent avoir une méthodologie partagée (je pense par exemple à la gestion des risques).

D’une façon générale, le rapport rappelle à plusieurs reprises que la préservation numérique met en jeu des activités trop diversifiées pour qu’elles puissent être centralisées dans un seul service (aquisitions, catalogage, gestion de collection, informatique notamment). De fait, si les 15 bibliothèques interviewées ont toutes au moins une entité dédiée au numérique, aucune n’y concentre la totalité de son activité de préservation numérique. En fait il y a un phénomène d’évolution dans le temps : plus on est proche de la phase de démarrage, plus l’organisation est centralisée. Ensuite, quand l’activité de préservation numérique tend à entrer en phase de mise en oeuvre et de gestion quotidienne, les responsabilités sont de plus en plus réparties dans la bibliothèque en fonction de compétences déjà existantes. De plus la plupart de ces bibliothèques se dotent également de structures transverses telles que des groupes de travail dont le but est « d’ancrer la préservation numérique dans le quotidien futur de la bibliothèque, grâce à la coopération et au partage des connaissances ».

Certes, on a un peu l’impression d’enfoncer des portes ouvertes mais parfois ça va mieux en le disant.
En annexe, on trouve tous les organigrammes des bibliothèques interviewées ce qui est assez instructif aussi. On y découvre que la propension à une profusion organisationnelle parfois difficile à décrypter pour un oeil externe est une caractéristique partagée pour ce type d’établissement…

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Une réaction sur “Organisation de la préservation numérique dans les BN

  1. Un peu plus de lecture,
    Oya Y. Rieger, Preservation in the Age of Large-Scale Digitization, A White Paper, CLIR sept 2007. 54p.

    Cliquer pour accéder à lsdi.pdf

    et un appel à commentaire sur le site du CLIR :
    http://app.e2ma.net/app/view:CampaignPublic/id:9304.725084359/rid:0f6477b3a2d81e9b51354109935caab3
    Jean-Michel Salaün a pris la peine de traduire un extrait de la traduction :
    http://blogues.ebsi.umontreal.ca/jms/index.php/2007/09/14/325-numeriser-a-grande-echelle

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