MPEG21 DIDL, en détail (3e partie)

Après avoir évoqué MPEG21, et quelques généralités sur MPEG21 DIDL, entrons maintenant dans le vif du sujet, en nous intéressant au modèle de données de la Déclaration d’objet numérique.

Je parlais de quatre « niveaux », il s’agit en fait bien sûr d' »entités », et il y en a bien plus de quatre. Pour que ce soit plus clair, je propose de les regrouper par fonction.

D’abord, il y a les entités de structure. Ce sont les quatre que j’ai citées : container – item – component – resource. J’y ajouterai également anchor et fragment, vous allez voir pourquoi.
Item est l’entité centrale du modèle, puisque c’est celle qui correspond au Digital Item c’est-à-dire au niveau qu’on envisage de manipuler.
Container est, comme son nom l’indique, un conteneur. Il peut contenir d’autres conteneurs et/ou un ou plusieurs items, mais il ne peut pas exister s’il n’y a pas d‘item dedans. Le conteneur est en principe constitué de manière logique (pour rassembler des items) et il est optionnel.
Les items sont constitués de components qui eux-mêmes contiennent des resources. Un composant ne peut exister sans un item. Il contient la resource et ses métadonnées associées, métadonnées qui ne doivent pas être descriptives à ce niveau (uniquement techniques ou assimilé). Les resources sont des objets numériques physiques qui disposent d’une adresse pérenne.
Enfin anchor et fragment servent à pointer sur une partie à l’intérieur d’une ressource.

Les entités de description sont les deuxièmes plus importantes du modèles, surtout descriptor. Celui-ci est une enveloppe de métadonnées qui peut être associée à un item, un component ou une ressource.
Dans ce descriptor on trouve un statement qui correspond à l’énoncé de l’information.
A ce stade, le modèle n’est pas très directif sur la façon d’utiliser ces enveloppes de métadonnées. On sait juste, comme dit plus haut, qu’il vaut mieux mettre le descriptif au niveau de l‘item et le technique au niveau des ressources.
On peut rajouter ici annotation, qui est une information sur une entité dont la particularité est de ne pas avoir d’impact sur ladite entité.

Après, il y a les entités de choix et là excusez moi, mais je ne vais pas m’étendre car c’est terriblement compliqué. En gros on peut rendre un item conditionnel en fonction de conditions et de prédicats, auxquels on attribue des sélections et des assertions.
Ce genre de trucs doit permettre de gérer des droits d’accès ou de faire de la négociation de contenu. Cela ne m’intéresse pas vraiment ici.

Pour finir, on va donc combiner ces différents éléments pour obtenir la Déclaration complète. C’est ce qui est exprimé dans la figure ci-dessus (cliquer pour agrandir). Les containers contiennent des items, qui eux-mêmes contiennent un ou plusieurs components, qui eux-mêmes contiennent une ou plusieurs ressources. Les métadonnées sont accrochées à deux niveaux : celui de l‘item et celui du component.
Cette méthode permet d’exprimer des granularités et des structures d’objets. Celles-ci sont entremêlées avec leurs descriptions, contrairement à METS qui sépare les métadonnées et l’organisation des ressources.
A mon humble avis, un tel modèle paraît assez satisfaisant conceptuellement, mais soulève de grosses difficultés d’implémentation. Je ne sais pas si j’irai jusqu’à parler de ça, parce que la semaine prochaine je suis en vacances :-)

Source : la norme partie 2 – DID (attention fichier PDF zippé)

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