Il paraît qu’on trouve des figues sur les étals des primeurs jusqu’à début décembre, ce qui est tout à fait exact ; j’en ai encore vu hier, mais il est vrai tout de même qu’elles faisaient plus pitié qu’envie.
Néanmoins, la figue est essentielle à cette époque de l’année puisqu’elle figure en bonne place dans les 13 desserts du Noel provençal. Il s’agit bien sûr de figues sèches, qui sont excellentes à cette époque de l’année car elles sont juste sèches de l’automne, et encore parfaitement fondantes et juteuses. Les 13 desserts symbolisent les 12 apôtres (c’est comme les mousquetaires, on rajoute Jésus et ça fait 13). Les figues sèches sont l’un des "quatre mendiants" des 13 desserts, avec les autres fruits secs, noix, noisettes et raisins. On les appelle mendiants car leur couleur rappelle celle des habits des quatre ordres mendiants (les figues symbolisent donc les Franciscains).
Pour être sûr d’être au top de la cuisine de Noel, il faut aussi préparer des bredeles ou sablés traditionnels alsaciens, pour lesquels il n’y a pas seulement une recette mais tout plein de recettes, autant que de sortes de biscuits qui se présentent en boîte bigarrée et délicieuse, avec toujours les mêmes qui restent à la fin, sinon c’est pas drôle.
Et pour accompagner les bredeles, l’indispensable vin chaud pour lequel je fais confiance à Scally qui est aussi de là-bas.
La photo n’a rien à voir, c’est le grand figuier qui est devant la gare de Tolède.