Vue sur Catalogablog, une petite bibliographie sur la recherche fédérée (metasearch en anglais).
Au passage, je signale qu’une BU française a mis en place un service de recherche fédérée avec MetaLib : il s’agit du SCD de Paris III et de son service Virtuose. Il donne accès au catalogue de la bibliothèque, à des bases de données et des revues en ligne (avec accès à distance aux documents pour les membres de l’université), et à d’autres outils gratuits comme Amazon par exemple.
En passant, une autre université parisienne, celle de Paris 5, propose un accès distant à ses ressources electroniques pour les étudiants.
Sympa comme initiatives.
En ce qui me concerne, je me pose pas mal de questions concernant la recherche fédérée. Metalib est certainement un outil intéressant, et l’un des plus avancés sur le marché. Mais il y en a d’autres : QWAM qui tourne à la médiathèque de l’institut Pasteur, Archimed qui se lance avec des évolutions de Bookline, etc…
Ce qui m’interroge, ce n’est pas la recherche fédérée en tant que tels: ils fonctionnent tous plus ou moins de la même façon, avec un mélange Z3950, HTTP, XML Gateway éventuellement, dédoublonnage, affichage.
Ce qui me pose question, c’est plutôt la réflexion des bibliothécaires.
Par exemple: la plupart de ces outils proposent un classement de pertinence qui me laisse vraiment sceptique. Deux requêtes identiques donnent des résultats différents. Ce n’est pas transparent!
Et surtout: est-il pertinent de faire une recherche fédérée en même temps sur les Current Contents, Sciencedirect, l’Encyclopedia Universalis et Google?
Ce qui n’est pas un argument contre la recherche fédérée, mais plutôt pour pousser les bibliothécaires à réfléchir au « calibrage » de leur offre. Mais comme on a pas assez de contenus, on veut maximiser l’offre et on met tout (et un peu n’importe quoi) dans le moteur de recherche fédérée, y compris Google…
Je pense que comme d’habitude, ce n’est pas la technique qui est à incriminer, mais la façon dont on l’utilise. Effectivement, je ne vois pas trop l’intérêt de mettre Google dans un métamoteur… puisque l’enjeu est de proposer une alternative à la recherche dans Google. Tout de même, je pense que bien utilisé, c’est un outil qui peut aider les utilisateurs (s’ils sont (in)formés correctement, cela va de soi) et valoriser des ressources peu utilisées.